Banque écologique : Quelles sont les banques les moins polluantes du monde ?

Par leur taille, leurs activités et leurs métiers, les banques ont des impacts différents sur l’environnement. La Banque mondiale a récemment publié une étude comparant l’impact environnemental de 25 grandes institutions bancaires à travers le monde.

Les banques danoise Nordea et finlandaise OP-Pohjola figurent parmi les moins polluantes du classement. Ces deux établissements se distinguent aussi par un modèle de banque centré sur ses clients et sa communauté.

L’analyse comparative rendue publique par la Banque mondiale fait ressortir trois axes principaux d’amélioration pour les autres : optimiser la consommation d’énergie ; réduire ses rejets en eaux usées ; et adopter des services qui réduisent le traitement papier.

Banques environnementales : un bilan contrasté

Parmi les 25 banques étudiées, seules 4 d’entre elles ont été classées dans le haut du classement en matière d’impacts environnementaux : la Nordea, l’OP-Pohjola, la Banque du développement du Bangladesh et la Société de financement des industries d’énergie propre (SFOE) en Chine. Un bilan contrasté, qui témoigne de la nécessité de poursuivre les efforts pour réduire l’impact environnemental des banques.

L’impact des banques sur l’environnement

Banque écologique

Les banques, comme toutes les entreprises, ont un impact environnemental : elles utilisent des ressources naturelles, émettent des gaz à effet de serre et rejettent des eaux usées. La quantité de ressources naturelles utilisées par les établissements bancaires varie selon le type de services offerts, le niveau de technologie utilisée et d’autres facteurs.

Les services financiers consomment du papier, qui réclame des forêts. Les banques ont aussi un impact en termes de rejets en eaux usées et en émissions de gaz à effet de serre.

Les banques qui vont dans le bon sens

Banque éthique

Certaines banques ont réduit leur impact environnemental à un niveau inférieur à la moyenne de leur secteur. Elles ont fait des investissements et adopté des procédures qui réduisent leurs rejets en eaux usées, ainsi que leur consommation d’énergie, leur consommation de papier ou leurs émissions de gaz à effet de serre.

La Banque du développement du Bangladesh (BDDB) est sortie du haut du classement grâce à la réduction de 50 % de sa consommation d’énergie entre 2010 et 2016. Celle-ci s’est traduite par une baisse de 40 % de ses émissions de gaz à effet de serre. En Chine, la Société de financement des industries d’énergie propre (SFOE) a réduit de 74 % sa consommation d’énergie entre 2010 et 2017.

Optimiser la consommation d’énergie avec les Banques écologique

Les banques peuvent réduire leur consommation d’énergie en utilisant des mesures préventives telles que l’application de systèmes de contrôle à distance, l’éclairage LED ou la surveillance de la consommation énergétique par des capteurs.

Des études de cas réalisées dans les établissements de la Nordea, la Banque du développement du Bangladesh et la PSEG ont permis de constater qu’un contrôle accru de la consommation énergétique peut réduire les dépenses d’électricité de jusqu’à 30 %.

Réduire les rejets en eaux usées

les banques les moins polluantes

Les banques peuvent réduire leurs rejets en eaux usées en adoptant des systèmes d’épuration, en réduisant l’usage de papier ou en utilisant des produits nettoyants respectueux de l’environnement.

Les établissements de la Nordea, de la Banque du développement du Bangladesh et de la PSEG ont fait des progrès sur ce plan. La Nordea a réduit ses rejets en eaux usées de presque 50 % entre 2010 et 2016. La BDDB a réduit de moitié son volume d’eaux usées entre 2010 et 2016. La PSEG a connu une augmentation de moitié de son volume de rejets, mais ses épandages ont été réduits de 45 % durant cette période.

Adopter des services qui réduisent le traitement papier avec les Banque écologique

Certains services qui réduisent le traitement papier peuvent être utilisés afin de réduire l’impact environnemental des banques. Les banques peuvent, par exemps, distribuer des relevés d’épargne électroniques aux clients plutôt que des relevés imprimés.

Certaines banques ont même adopté un modèle qui les empêche d’imprimer des documents à la demande, ce qui permet d’économiser de l’énergie et des ressources naturelles. La Nordea fait partie de ces institutions.

En plus de fournir des relevés d’épargne électroniques aux clients, l’établissement financier du Danemark utilise un système qui empêche les employés de faire imprimer des documents à la demande. La PSEG a aussi adopté un modèle qui limite le traitement papier.

La Banque Nordea, la moins polluante du monde

La Banque Nordea est la banque qui a le moins d’impact environnemental parmi les 25 institutions bancaires étudiées. Elle compte parmi les trois banques dont le score du « Carbon Footprint » est le plus bas.

La Nordea affirme que la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la réduction de la consommation d’énergie sont des priorités pour les établissements. En outre, la banque a mis en place un système de reporting de l’impact environnemental, qui permet de quantifier et de suivre les progrès réalisés.